Extrait du journal

cement des rafales brusques de son hu meur. Fuis, enfermé dans son cabinet, et, plus tard, dans su chambre à coucher, où la hantise le suivit, il se mit désespérément à rechercher comment Rose devait dispa raître... Devant le formidable sous-entendu de cette question, sa pensée reculait et se troublait. Il allait et venait en tous sens à travers la pièce faiblement éclairée par la lueur vacillante d'une bougie, tantôt ébauchant de grands gestes d'homme désemparé, tantôt saisissant à poignée sa chevelure crépue, dans un paroxysme de rage im puissante. Et, sentant qu’il lie pourrait plus, main tenant, porter les mains sur elle, acharné pourtant à l’ôter de sa route, il s’exaspé rait davantage à mesure que les heures coulaient autour du dilemme tragique. Son désarroi s’épanchait en paroles in cohérentes : — Oui 1 rugissait-il, en arpentant folle ment la chambre, il y a là quelque chose d’extraordinaire !... Elle a absorbé une dose toxique suffisante pour tuer deux hommes... Il faut donc que... qu’un pou voir inconnu l’ait préservée... _ Il frissonnait, fouillant du regard les ombres dansantes que la lueur intermit tente de la bougie laissait se former dans les angles ou entre les plis des draperies, comme s’il eût perçu quelque présence occulte. Après un Instant, il se détournait pour fuir l’étrange crainte, et •'obligeait à rai sonner : — Ou Lien eet-ce que, précisément, la dose était trop forte T... 61 telle est la...