Extrait du journal

Parla, 21 mai. — La chambre criminelle a cassé jeudi le jugement du conseil de {pierre de Besançon, lequel avait condamné c capitaine Proust à la détention perpétuel le dans une enceinte fortifiée. Cette affaire va donc être renvoyée prochainement de vant le conseil de guerre d'une autre ré gion, et l'Information dont l'Irrégularité est reconnue par l’arrêt de cassation devra y être reprise. I/O capitaine Prourt, avant comme après sa condamnation (l’acquitte ment lui avait été refusé faute d’une voix), n’avait cessé de protester avec énergie de son Innocence, et 11 se disait victime d'uns machination du service d'espionnage alle mand. La réouverture de Plnstroctlon U des débats va permettre au capitaine Proust de faire valoir de nouveaux moyens de dé fense inconnus des premiers juges du con seil de guerre de Besançon et, paraît-il, d’u ne importance capitale. Notamment, la défense serait en mesure d’établir, de la façon la pilus certaine, par des témoignages émanant de personnalités indiscutables, avec des précisions qui met tent leurs souvenirs et leurs affirmations hors de doute, que le capitaine Proust avait été vu par les uns, avait dîné chez l’autre aux dates mêmes où l'agent qui l’a dénoncé a prétendu l’avoir rencontré A l’étranger pour recevoir des documente. Cet agent — une femme de vie douteuse et pressée de besoins d’argent— n'aurait donc, si l'alibi du capitaine Proust est ainsi établi, été que l’instrument de la vengeance du service de renseignements allemand....