Extrait du journal

vanité est plus satisfaite de me posséder que son amour n’en est heureux Colomban regarda la jeune fille avec une profonde tristesse. — Carmélite, dit-il, vous n’ehnee plus Ca mille ? — Je ne l'ai jamais aimé, rôpondlt-ello fière ment, comme ai ces deux mots eussent dû la Justifier. — Oh I ne dites pas cela, Carmélite I fit le Breton avec douceur. — Devant Dieu, reprit solennellement Carmé lite, Je dis la vérité, Colomban : je n'ai jamais aimé Camille. — Et cependant..., reprit en hésitant le Jeu ne homme. — Et cependant. J'ai été vaincue... c’est cola que vous voulez aire, n est-ce pas, mon ami ? bh bien 1 oui, j'ai été vaincue, mais non par ma faiblesse, à moi, mais non par la force de Camille ; Je l’eu été par-une puissance Incon nue. plus grande que la mienne: par un pou voir mystérieux, plus grand que le sien; Il n’a fait nul effort pour amener ma chute, ainsi qu'il voue l’a dit afin de so disculper d’avoir trahi son serment, mais il a froidement attendu l’occasion, et c’est oete que Je lui reproche, c'est cela qui me fait monter au front, non pas le rouge de la pudeur, mais te flamme de la honte, de la colère et du mépris. — Oh 1 taisez-vous. Carmélite I dit Colomban en mettant la main sur ses yeux, comme si ses eux fermés, l'empêchent de voir la jeune , eussent empêché ses oreilles de l’entendre. — Et, continua Carmélite, emportée sur la vote glissante, voulez-vous que je vous dise toute la vérité.'^tomban ? — Parlez dode I — Eh bien I vous connaîtrez ma douleur dans toute son étendue, ma faute dans toute sa profondeur, quand vous saurez que, cette...