Extrait du journal

et nos infortunées enfants? N’y a-t-il pas dus gens dont c’e.^t la profession de faire ces diligences et qui possèdent les moyens d’arriver à un résultat utife ? »> C’est pour moi un intolérable suppli ce de vivre dans l’ignorance où je suis, et j'aurais plus de courage si je savais du moins dans quel pays respirent ceux qu-e j’ai perdus ! Lorsque je me verrai . contrainte de renoncer à tout espoir, il me semble que ma conscience sera plus tranquille, puisque j’aurai fait tous les efforts qui me sont permis... J’ai peu d’argent, mais que m'importe 1 Je le sa crifierai volontiers en entier pour obtenir quelque éclaircissement. » Vous voyez, monsieur, ce que je vous demande. Est-ce abuser do votre com plaisance ? » Je termine ici cette lettre qui soula ge mou cœur, car j’ai confiance en vous, une confiance entière, absolue. Pour nies filles, que ne ferais-je pas ! Je me sou mettrais à toutes les exigences de mon mari; je ine jetterais à ses genoux !... Ce serait lâche peut-être, mais arien ne me répugnerait. » Je les pleure, je les désire, je les ap pelle de tous mes vœux et je sens qu’elles ne me seront pas rendues ! Pourquoi ? Sans doute parce que je ne le mérite pas l Ce sera la torture de ma vie ! » Adieu, cher et généreux ami 1... Par donnez-moi ces paroles trop familières, mais sans vous où serais-je aujourd’hui, et si, vous aussi, vous m’abandonnez, c’est-à-dire si vous me refusez vos con seils et votre appui moral, où serai-je de main ? » Votre affectionnée, n Thérèse. » Le comte de Bussey à Thérèse Redon, chez M. le capitaine Tonnelier, d SouviUy (Nièvre). •< Chère Madame, » Au reçu de votre lettre, je me suis rendu à Paris, et là, pour remplir fidèle ment la mission dont voua me chargiez,...