Extrait du journal

de mol; c’est M. le docteur Chauvret qui a fait venir ici madame Lincoln, Georges Vibert et vous aussi, James. » Vous vous êtes tous réunis pour rendre la clarté à mes pensées, pour m’aider à rappeler mes souvenirs. Eh bien I soyez satisfaits, la raison m’est revenue, je suis guérie! Mais ce n’est pas un bien pour moi, puisque je ne peux plus être heureuse. — Si, ma chérie, si, tu seras heu* reuse 1 s’écria M. de Carmeille. Elle secoua la tête. — Mon père, rôpliqüa-t-elle, la folle, c’était l’oubli; la raison m’est revenue et je ne sens rien de changé en moi; rien, rien n’est sorti de mon cœur, j’y retrouve les mêmes sentiments. Si ma tendresse pour vous et ma mère reste la même, vous ne pouvez pas être surpris si la folie n’a pas détruit mon amour pour James Lincoln. Faut-il vous le dire, mon père? déjà je souf fre autant et même plus, peut-être, qu’avant d’être atteinte de l’affreuse maladie dont vous venez de me guérir. — Mademoiselle de Carmeille, dit gravement le docteur, vous n’avez plus à souffrir; vous pouvez aimer M. James Lincoln qui, bientôt, sera votre époux. Entre vous et M. James Lincoln, il y a eu un obstacle, c’est vrai; mais cet obstacle est brisé, il n’y a plus d’empêchement à votre ma riage. — Mademoiselle Valentine, dit ma dame Lincoln, sur un signe que lui fit M. Chauvret. J’ai eu l’honneur de de mander à M. et à madame de Car-...