Extrait du journal

— Tout cela sonne creux comme une cloche fêlée, fit-il avec dédain en posant la boule de papier sur la table et l’envoyant d’une chiquenaude contre le mur en face de lui ; il n’y a de vrai probablement que ce qu’elle dit de l’étreinte vigoureuse de mes bras. Elle applique volontiers la dynamique à l’a mour, à ce qu’il paraît. Comme c’est flatteur pour un homme de s’entendre dire qu’on l’aime, parce qu’il peut amener le mille d’un coup de poing sur la tète de Turc ! Ses commentaires sur les confidences amoureu ses de la marquise s’arrêtèrent là. D’un tiroir de la table il retirait du papier, et traçait cette dépêche. « Strasbourg, Monsieur de Manheim, lieutenant au e de ligne. » Je t’attends aujourd’hui pour déjeuner, si tu peux; sinon, pour dîner, sans faute.Besoin de toi— De Lancré. » Après la dépêche, il écrivait, à sa sœur : « Adèle, — je voudrais t’avoir près de moi, pour déchiffrer la peusée vraie que contient un billet d’amour reçu d’elle ce soir. J’ai peur de ne pas voir assez clair, à moi tout seul, et de prendre pour du clinquant ce qui peut, malgré tout, être de l’or pur. Tu sais que la tâche que je me suis imposée offre de grandes difficultés et exige surtout du discerne ment™ Les difficultés, je les ai tournées upsez habile*...