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La Petite Gironde, 24 mars 1903

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La Petite Gironde
24 mars 1903


Extrait du journal

— C’est mon pauvre père qui l’a élevé, dit Jean Redon. Il sauta dans la carriole,qui traversa la ville d’un bout à l’autre nour prendre la route de Chûteau-Chinon. — Une fameuse trotte! dit Moulinet dès que, la voiture quittant le navé de Nevers, il fut possible de s'entendre. Heureuse ment la route est de première, et on pour ra casser la croûte à Châtillon, chez le père Foucart, tandis que Rousseau man gera son avoine. — Il va bien, le père Foucart? — Tout à la douce, monsieur Jean. Vous pensez... Il prend de l â«"' lui aussi... C’é tait un grand ami de votre père... — Et son auberge? — Toujours bonne. On se plaît chez les braves gens dans le pavs. Moulinet était un petit homme de tren te-cinq à trente-six ans. élevé à la Sauva ge re par les Redon. Il était resté en qua lité de domestique chez les fermiers aux quels le sous-chef de bureau avait vendu une partie du mobilier de la ferme et Rousseau, l'ancien bidet de la maison. Moulinet avait connu Jean Redon dès son enfance, et le sous-chef le traitait en ami. — Et les Rouvray?... Comment vont-ils? demanda le voyageur. C’étaient les fermiers de la Sauvagère. — Parfaitement, monsieur Jean. C’est de bon monde. — Tu es content chez, eux? — Mais oui... Je voudrais bien n’avoir pas changé «le maîtres, mais du moment qu’il le fallait, pas possible d’en désirer de meilleurs. — Ils n’ont pas rechigné quand ils ont reçu ma lettre où je les priais de t’envoyer à Nevcvs avec Rousseau?. —- Les Rouvray? Ouais! 41s.se mettraient en quatre pour vous servir. — ns se plaisent dans la ferme? — Bien.sûr... Où est-ce qu’ils pourraient se trouver mieux? Ils sont loges comme des princes; l'herbe est bonne pour les...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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