Extrait du journal

LA CONDAMNATION de M. Humbert. La sixième chambre correctionnelle vient de prononcer son jugement dans l’affaire de M. Humbert et de la Marseillaise. Beau coup de gens, amis de la liberté jusqu’en ses excès, pourront trouver que le tribu mil s’est montré sévère. Mais les esprits droits conviendront que l’attitude de M. Humbert devant le tribunal n’a point été faite pour éveiller dans l’esprit des magistrats des sentiments d’indul gence. Peut-être, si M. Humbert s’était réclamé de la liberté qu’on doit laissera tous dans les discours et dans la presse, les juges auraient-ils fait, une application plus modérée de la loi en tenant compte des ardeurs de la lutte électorale et du peu de portée que pouvaient avoir quelques phra ses isolées d’un discours bientôt oublié de tous. Il n’en a rien été. M. Humbert, devant le tribunal, a simplement renouvelé les déclarations les plus osées du discours in criminé. Loin de désavouer l’apologie des faits qualifiés crimes pour lesquels il com paraissait devant la justice, il a érigé cette apologie en système de défense, en pro gramme politique. Une telle attitude de la part des amnis tiés de la Commune est absolument into lérable, nous n’hésitons pas à le déclarer. Les électeurs modérés, qui ont encore le souvenir des excès de l’insurrection de 1871, ne comprendraient pas que le gou vernement laissât passer sans protester les paroles de ceux qui prétendent que du côté des chefs de la Commune était le pa...