Extrait du journal

traction aussi étendue que possible. Te veux que vous en fassiez un homme; cela vous sera facile s’il a comme vous. — et je l'espère, — le cœur haut placé. Enfin, je veux qu'il soit un jour digne de vous et de mol I » Mais je l’aime, cet enfant, Je l’aime 1* Ah I ne croyez pas que son père l’aban donne I Je veillerai sur lui et, dans n’im porte quelle circonstance de la vie, s'il a besoin de mol, Je serai là I Hier soir, j’ai écrit à mon agent de change, lui donnant l’ordre d’acheter en votre nom dix mille francs de rente sur l’Etat, dont vous re cevrez d’ici à quelques jours les titres nominatifs. — Je ne veux pas d’argent, dit la jeune femme d’un ton bref; je suis ouvrière, Je travaillerai I — Je saie que vous êtes flère. Léontine; je connais vos susceptibilités, votre déli catesse de sentiments; mais, permettezmol de vous le dire, votre fierté, en ce mo ment, est une fausse fierté. Il s’agit de mon fils, vous n'avez pas le droit de re fuser ce que je vous donne. — Pour lui ? — Pour lui et pour vous. — Pour mon enfant, puisque vous le voulez, Armand, j’accepte donc; mais je ne prends rien pour mol du don que vous faites à votre fils. Je tiendrai un compte exact des dépenses que je ferai pour l'é lever et pour son éducation, et, quand le moment sera venu, si Je suis encore de monde, Je lui montrerai mes comptes et lui remettrai sa fortune en lui disant : — Voilà ce que t’a donné ton père. — Ah I Léontine, vous ne voulez pas me comprendre; économe, modeste dans vos goûts, — voue n’étes ni coquette ni* dépeneière, — avec dix mille francs de rente, voue pourrez vivre convenable ment, voua et votre enfant, aufflre à tout, sans avoir jamais besoin de toucher au...