Extrait du journal

Et il ne s’embarrassa pas d’y songer davantage. Coquelicot, qui errait dans la forêt, finit par re joindre Hugues au château de mademoiselle de Montluçon. Jamais il n’avait vu demeure si magni fique, communs plus vastes, cours plus spacieuses, cuisines plus flamboyantes,valetaille plus nombreu se et plus empressée à ne rien faire. — Ah ! monsieur, disait-il, la Testère danserait dans l’une des galeries du palais ! Figurez-vous... Brusquement son maître l’interrompit : — Tu vas courir à Blois, où Kadour, à qui j’ai donné rendez-rvous, doit être arrivé; tu le prieras . de ma part de mettre à sac toutes les boutiques de la ville à cette fin de m’envoyer tout ce qu’il y a de plus beau en fait de dentelles, d’habits, de rubans et de plumes. Je suis vêtu comme un croquant, et les gentilshommes qui m’entourent ont des airs de prince qui m’humilient. Crève ton cheval et apporte-moi le paquet ce soir; ne marchande pas surtout et vide ta bourse, s’il le faut. Tu as de l’or, n’est-ce pas ? — J’ai l’escarcelle qui m’a été cor Agrippa... — Bon ! Mais j’y songe! peut-être n’y a-t-il rien de présentable à Blois, une ville de province ! Tu diras à Kadour de pousser dans ce cas jus qu’à Paris. Il connaît cette grande ville pour y être allé avec M. de Saint-Ellix ; qu’il nous y pré...