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La Petite Gironde, 25 juillet 1886

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La Petite Gironde
25 juillet 1886


Extrait du journal

Maintenant que huit jours à peine nous séparent du scruMn pour les élections départementales, les positions sont prises dans la presque unanimité des cantons. Non-seulement les comités sent consti tués de part et d’autre, mais encore les candidats sont désignés et ont lancé leurs professions de foi. Il nous est donc possible de nous rendre compte aujourd'hui, d’une manière générale, de l’attitude prise par les candidats réactionnaires des diverses nuances. Elle est absolument la même dans la Gironde que dans les départements de la région et aussi, très probablement, que dans tout le reste du pays. Ce que nous avons à dire des manifestes « conservateurs » de la Gironde peut donc s’appli quer à tous les départements voisins. Quand on lit ces Manifestes, on est tout d’abord frappé de ce fait que, à peu de chose près, ils se ressemblent tous. Ceux des royalistes, notamment, ont tous un air de famille tel qu’on les croirait tous sortis de la même plume. On commence par insi nuer, ce qui est grossièrement faux, que le mandat do conseiller général ou de conseiller d’arrondisse ment n’a rien de commun avec la politique, ce qui n’empêche pas de dresser tout aussitôt après un réquisitoire véhément et tout politique contre la République et les républicains, qu’on accuse de tous les crimes, de toutes les infamies, parce qu’ils ont frappé les fonctionnaires qui les trahissaient et les jésuites et les princes qui conspiraient contre...

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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