Extrait du journal

sifs et soucieux. Aucun front ne se dérida, aucun visage ne s’éclaira. Et Terrenoire, toujours tremblant et troublé : — J’ai eu tort, je le vois, puisque ces actes ont pu donner naissance à des bruits injurieux... j’ai eu tort... — Certes, dit Margival, je compren drais que ma fille vous eût inspiré quelque affection... Mais ce n’est pas un simple sentiment d’amitié que ce lui qui se traduit de la sorte : c’est de la passion... ce ne peut-être que de l’amour. Auprès de moi se passait une intrigue honteuse, que je ne voyais pas. J’étais trahi par ma fille, que j’a vais élevée avec tant de soin... et qui est tombée si bas ! Quelle épreuve pour ma vieillesse 1 Et combien peu je la méritais 1 — Mon père, dit Marie-Louise, je vous en conjure, si vous ne voulez pas me faire mourir de douleur sous vos yeux, ne me croyez pas coupable ! Est-il possible que j’aie pu dissimuler au point de vous tromper ainsi, vous et mon mari I Avais-je l’âmo si dépra vée naturellement que, sans me dé couvrir, toujours forte et sûre de moi, je pusse concevoir un tel crime 1 — Hélas I murmura Margival, je voudrais bien ne pas croire I Le puisje ? , — Mon père, je vous ai toujours ai mé et vénéré... Est-il jamais sorti de mes lèvres une parole qui fût un ou bli du respect que je vous dois ?... — Jamais 1...