Extrait du journal

Agrippa épousseta la poussière qui en couvrait les ais et les clous, et, ayant soulevé le couvercle, plaça dans l’intérieur deux sacs de cuir qu’il avait, au préalable, remplis de petites plaques de cuivre et de rondelles de fer. Hugues le regardait faire. — Le piège est tendu, attendons le renard, dit le bonhomme. Puis posant un doigt sur sa bouche : — Et pas un mot de tout ceci à personne, s’il vous plaît ! . . Huit jours après, un batteur d’estrade vint à pas ser, portant sur lui tput un arsenal. Il avait le nez crochu et la figure d’un chat-huant. Agrippa courut à sa rencontre, lui fit mille politesses, et, comme d’habitude, lui offrit un bon repas en retour d’une bonne leçon. L’homme, qui avait vu une broche ap pétissante tournant devant le feu, et sur la table de la cuisine deux brocs de vin, passa ses mains^ sur scs moustaches et accepta. , „ — Et comme il se fait tard et qu’il ne fait pas bon de voyager la nuit, reprit Agrippa, vous voudrez bien, la leçon finie, nous faire l’honneur de coucher ici ce qui nous permettra, demain malin, de vous offrir le coup de l’étrier, flanqué d’un morceau de viande froide....