Extrait du journal

— Que voulez-vous dire? demandat-elle. — Je veux dire que ma femme a été bien Imprudente : die s’en est allée, me laissant à Parts, près de vous 1 — Madame de Carmeille sait que tout est fini entre nqus. — Mais... — Oui, depuis ce matin, Armand, je ne suis plus pour vous qu’une amie. Mada me de Carmeille s’en est allée pleine de confiance en vous et en la promesse que vous lui avez faite. — Je puis l'oublier. — Je saurais vous la rappeler. Armand, je me mépriserais, je serais odieuse à mes propres yeux si, après notre entre tien de ce matin, je manquais en quoi que ce soit au respect que je dois à ma dame de Carmeille. Encore une fois, sou mettez-vous sans murmurer, en courbant la tête, à la volonté de votre femme. Oui, acceptez cette séparation momentanée qu’elle a jugée nécessaire. n Assurément, c’est une punition qu’elle vous ’nflige; mais rentrez en vous-même et voyez si vous ne l'avez pas méritée. Vous allez souffrir, Armand ; mais croyezvous que madame de Carmeille ne va pas horriblement souffrir aussi, car elle vous aime de toute son âme. Ah 1 la pauvre femme, quelle douleur elle éprouve de se séparer de vous 1 — Une année. Léontine, une année ’ — Elle s’écoulera. — Mais que vais-je faire ? — Vous vous occuperez activement de vos affaires que vous avez un peu trop négligées depuis quelques années. Seul, Je vais être seul, et elle me dé fend de lui écrire. .. r— Vous obéirez....