Extrait du journal

le... Je ne sais pas si je me trompe, mais il ne doit pas vous aimer, ce particulierlà .. — Pourquoi donc ?... Il n’est dans le pays que depuis quelques mois... Il aura entendu parler de vous !... fit le garde avec sa brutale franchise. Eh ! fit M. de la Hautière eu se re dressant. que voulez vous qu’on lui en dise t Est-ce que je vis d'une façon qui prête n la critique ? Mc voit-on jamais gê ner les autres ? Je me tiens chez moi. où je suis libre d'agir comme il me plaît. Mon père m’a laissé son exemple... Je le suis sans demander de conseils à personne, parce que je le trouve bon. Je reste dans ma maison et je m’occupe de mes affaires sans chercher à savoir comment vont cel les des voisins, l.es miennes ne sont pas trop mauvaises,et je peux dire que je mets chaque année de côté une belle somme... — A quoi ça vous sert-il, objecta Grelu, et pour «jui amassez vous cet argent ?... Vous n'avez seulement pas d’enfants et vous ne prenez jamais une minute d’agré ment... — Mon plaisir ne me coûte rien... C'est de me promener dans mon parc, de sur veiller mes domestiques... — ils s’en plaignent quelquefois .. — Tant pis pour eux... Quand on n’a rien à se reprocher, on n’a pas peur des yeux du maître. — J’en connais qui prétendent que vous êtes trop regardant... — C’est mon affaire. Il ne me plaît pas d’imiter certains de mes voisins qui ont maison à Paris, château dans le Perche, qui ne se refusent rien, vont aux bains de mer, aux eaux, parient aux courses et per dent leur argent sur le tapis vert des tri pots... Ils brûlent la chandelle par les deux bouts, Grelu, et possible qu’un jour à venir il ne leur reste rien à mettre entre eux et le besoin !... Tandis que moi... Grelu l’interrompit : — Tandis que vous, monsieur, vous em pilez des sous, voue amassez des rentes, vous achetez des bois, des prés, des fer mes... Vous ne devez pas avoir loin d'une centaine de mille francs de revenus dans le paye, rien ou’en terres......