Extrait du journal

cessera de faire obstacle à la réunion du Conseil suprême. Telle est la pro position française dont M. Briand a arrêté le sens au cours de l’après-midi. Je ne saurais affirmer que cette proKsition a été transmise sur l’heure à ndres. Toutefois, il me semble que M. Briand serait en état de faire un exposé plus complet au conseil des ministres qui doit se réunir jeudi, s’il pouvait apporter à ses collègues la nouvelle que l’Angleterre est acquise à la procédure ci-dessus indiquée. Pour cette raison, j’incline à penser Sue l’ambassadeur de France à Lonres recevra sans retard les instruc tions nécessaires pour consulter le gouvernement britannique. Quant à la proposition anglo-ita lienne, qui consiste à remettre dès maintenant.à la Pologne et à l’Allema gne des « acomptes » de territoires, de manière à réduire l’étendue des régions occupées par les troupes al liées, c'est une idée que M. Briand ne repousse pas en principe. Mais il craint que cette première répartition de territoires ne préjuge au détriment de la Pologne l’attribution de la partie restante, laquelle serait précisément constituée par le bassin industriel, principale richesse de la Haute-Silésie. C’est là un danger contre lequel il faudrait trouver une garantie. La position nouvelle que le gouver nement français prend aujourd’hui n’est ni sans avantage ni sans mérite. Elle est avantageuse parce qu’elle permet d’aboutir vite au règlement du problème silésien, ce qui est une nécessité proclamée par les Polonais eux-mêmes. Elle est méritoire parce que le gouvernement français, au ris que de nlesser son amour-propre, re nonce à l’attitude plus tranchante qu’il avait adoptée depuis le 16 juillet. A vrai dire, il eût mieux valu n’occuper dès le début qu'une position où l’on était sûr de se maintenir. Les replis,même stratégiques, menacent toujours de se répercuter défavorablement sur d’autres points du front; mais enfin il fallait se dégager. * «...