Extrait du journal

cœur trop gros, comme on dit, pour une cause ou pour une autre, viens me narrer l’affaire, et je trouverai bien, dons mon vieux sac à malices, un moyen de te re monter le moral. — Oui, mon oncle 1 — Et puis, ne désespère jamais, ma fil le ; crois-moi : on sort des situations les plus pénibles. Il suffit, pour cela, d’être patient et courageux. Je ne suis plus un jeune homme ; j'ai vu pas mal de choses dans mon existence, et je te parle par ex périence. Tout s’arrange petit à petit dans la vie, et finalement, sache-lc, cha cun s’assied sur la chaise qu’il mérite réellement 1 — Merci, mon oncle 1 répondit Delphi ne, profondément touchée par la tendre sollicitude de Pierre. Je suivrai tes con seils 1 — Tu auras raison ; tu t’en trouveras bien, j'en réponds 1 Cependant, la jeune fille était effrayée à l’idée que, probablement, sa tante allait l’accueillir mal parce qu’elle s’était at tardée chez mademoiselle de Marcillac. Pierre le comprit. — Vois-tu, il faut prendre les gens tels qu’ils sont... et ne pas les heurter, du moins quand ils vous aiment vraiment... car autrement il est bon de ne pas se laisser « marcher sur le gros orteil 1 » Oui, Françoise « braille », c'est son dé faut ; mais, le dos tourné, c’est fini 1 Eh I donc, te voilà prévenue I Et le bonhomme, souriant, ajouta t — Bôdame t c'est qu'avec une sensitive comme toi il faut prendre ses précau tions, et « se garder jt carreau », comme dit l'autre I Puis, «histoire» de distraire «l'en fant», 11 reprit!...