Extrait du journal

» me temps témoigné une affection dont je » lui serai éternellement reconnaissant. » Cette situation m’autorisait, je le > croyais du moins, à me présenter ù » Mouthibert, et je me suis empressé de le » faire* quelques jouis après mon arrivée » dans le pays... J'ai été moins favorablc>» ment accueilli que je ne le supposais. » il faut quo je vous ra* 011I3 la scène » telle qu’elle s’est passée. Elle 110 sortira » jamais de ma mémoire. » C’était aux premiers jours d’avril... Le » printemps ne donnait aucun signe » d'existence. Le froid était glacial, et une » lu ise du nord, très âpre, me fouettait le » visage... .l'étais gelé, mais plein «Vespc’> rance... J'allais vous voir; j’en avais la » chère et trompeuse illusion, » J’arrivais à cheval... J’adore les ehe» vaux, et la possession d’un cheval de » selle est le seul luxe auquel, dans ma » jeunesse de travail et d’études, je n'aie » pas eu le courage de renoncer. » Je m'arrêtai à la grille, et je regardai » de tous côtés... Il allait être deux heures » de l’après-midi. Point de concierge dans » lu petite maison si élégante de formes » qui se trouve à. l'entrée du parc. » J'essayai de sonner. La sonnette 11e » fonctionnait pas. Alors, j’attachai ma » monture à la grille et je continuai à pied » mou chemin au travers du parc. » Je 11e connaissais pas M. de la Ilau» tière... La nouvelle de votre engagement » avec lui me surprit au moment où je vc» nais de faire un voyage de deux mois, » après avoir passé mes examens de doeto» rat. et je fus atterré. » M. de Soubernon me déclara que votre » résolution était irrévocable, les paroles » échangées, et que votre mariage devait » être célébré deux jours plus tard ! » C

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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