Extrait du journal

Charrier devant ses juge* , Photo Roi trait de mettre en doute les terribles lois de l’hérédité. Charrier est le fils d’un déséqui libré et d’une nerveuse. S’il faut s’étonner d’une chose, c’est plutôt que Charrier sofa resté un honnête garçon Jusqu’à sa rencon* tre avec Bertrand et Thomas. » Et M® Campinehl montre l’influence de ces deux bandits sur le Jeune Charrier. Charrier n’est pas un assassin, on ne re trouve pas d’acte de violence dan# sa vie; quant à son attitude d’hier, à sa façon de plastronner, elle est stupkle, elle appartient au fanfaron du crime qui pensait effrayer les bourgeois en projetant ainsi une per sonnalité terrible qu’il croyait être la sienne. Après la plaidoirie de M® Campinehl, l’accusé demande la parole : • Je ne suis ni un fou ni un déséquilibré, diHl avec force. La haine de la société ne s’éteindra qu’avec ma vie. Je vous défie de prendre ma tête I » LE VERDICT La délibération des jurés dure trois quarts d’heure. I>eur réponse sur les 65 questions est oui à la majorité. Ils sont muets sur les circonstances atténuantes. En conséquence, Charrier est condamné à la peine de mort. I

À propos

Au début simple déclinaison à prix modique du journal La Gironde, La Petite Gironde devient de plus en plus autonome à la fin des années 1880, lorsque sa diffusion dépasse – et de très loin – celle de son vaisseau-mère pour atteindre les 200 000 exemplaires à l'orée de 1914. Centriste modérée à l'origine, sa ligne éditorialse se droitise au fil des ans, jusqu'à devenir proche de celle de L'Action française dans l'agitation de la Première Guerre mondiale. Sans surprise, le journal sera collaborationniste en 1940, puis interdit en août 1944.

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