Extrait du journal

pas, sans éprouver uno vive douleur, dans cette chambre où je ne suis revenue que juste à temps pour recevoir le dernier soupir de mon père I Ses yeux sc mouillèrent. — Pauvre Delphine ! murmura le joano homme. Il prit, les deux mains de sa cousine • il les garda dans les siennes. La jeune fille soupira. — C’est singulier ! fit-elle. Quand • ni revu, il y a une dizaine de jours, la chère maison de Sarregucmines, le jardin vù ma mère a rendu l’âme, j’ai été émue, sans doute, mais je n’ai pas souffert... au contraire ! J’ai senti que mon cœur se di latait 1 J’ai éprouvé un moment de grande Joie I J’ai été heureuse ! La douce créature souriait à présent ; son sourire parait son beau visage pâle où ses yeux étincelaient. On eût dit qu’el le souriait à d’adorées visions d’un passé qu’elle se rappelait avec Ivresse. — Pourquoi donc suis-je angoissée à l’idée do me retrouver, à Paris, dans la chambre ou mon père est mort ? repritelle. — C’est que ta maison de SaiTôgucmlnes était pleine encore, pour toi, de sou venirs qui t’ont charmée, et que ce loge ment de Paris où tu vas retourner ne constitue, à tes yeux, qu’une demeure de passage 1 dit Frédéric. — Oui I Tu as raison 1 C’est cela 1 Com me tu as 1 ien compris ce qui se passe «*n mon cœur 1 fit la douce jeune fille. Elle regarda son cousin tendrement ; pu1», pour le remercier de ce qu’il avait dit, elle sourit encore, et ajouta : — C’est bien cela I C’est bien cola 1 EUe se tut. Bile se trouvait bien, là, près de celui ou’elle adorait. Frédéric te...