Extrait du journal

— Il ne m’en coûte nullement de t’en faire l’aveu... Moi aussi, avant d’épouevr la digne femme qui fut ta mère j’avais rencontré une jeune fille d’une beauté transcendante, d'un esprit éblouissant, d’une élégance suprême, dont je m’étais épris... Dans la fougue de l’enthousias me et de l'amour, comme toi je songeai à l’avoir pour femme... Mais, dès les P™ mi ère s ouvertures à mon père, d’un mot cclui-ci me montra l’inanité d’un tel pro jet. et, le cœur bien gros, Je m’inclinai devant les exigences de notre maison no biliaire.. Aujourd’hui, tu traverses une puas* identique a la mienne, et, quel que douloureux que soit es renoncement à ton amourette, a mon exemple tu en feras le sacrifice. — Mon affection pour mademoiselle Touiller n’est point une amourette, mon père, répliqua vivement le vicomte, mais un sentiment de tendresse profonde, basé sur l’estime et la haute considération dan» laquelle je la tiens. Et. après un instant d’arrêt : — En plus, elle a ma parole de gentil homme, à laquelle je ne saurais forfaire. — Pourquoi l’avoir engagée à mon insu ? — Parce qu’il me semblait qu’à mon âge. il m’était loisible de prendre une telle détermination, répondit le marin d’un ton peut-être un peu sec. — Dans une affaire de ce genre, tu de vais, au préalable, consulter le chef de famille, et je regrette que tu ne l’aies pas compris. — Mais enfin, mon père, insista le vi comte, vous me paraissez singulièrement exagérer le défaut de naissance de ma fiancée... , , . — Ah ! fit le comte surpris de cette ob jection. , — Jusqu’à un certain point, Je me se rais rangé à l’avis de ma soeur qui. par son mariage avec un homme de roture, perdait sa qualité de noble... Mais, Je vous l’ai déjà dit, il en est tout autre ment à mon égard... Mon titre et mes...