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La Petite République, 3 novembre 1885

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La Petite République
3 novembre 1885


Extrait du journal

Dans mon dernier article, après avoir exposé la nécessité pour la majorité et pour le gouvernement de s’entendre par tics concessions réciproques sur un pro gramme moyen qui pût être accepté par le parti républicain tout entier, je disais que l'initiative de cette entente devait appartenir au ministère reconstitué dont M. Henri Brisson est le chef. M. Henri Brisson en effet est tout dé signé pour cette œuvre, précisément parce qu’il a été étranger par sa situa tion de président de la Chambre, aux luttes, aux querelles, aux passions qui ont divisé le parti républicain. J’ajoutais qu’unanimement accepté, pouvant compter sur le concours de tous, il lui était facile, en se présentant avec un ministère fortifié, avec un programme net et précis, de rallier autour de lui une majorité compacte et résolue. Mais voici que plusieurs journaux annoncent que le cabinet aurait pris, dès à présent, la résolution de n’apporter à la Chambre ni programme, ni déclara tion sur sa politique et d’attendre, pour s’expliquer qu’on l’interpellât. Je ne vois pas les avantages de ce pro cédé, qui n’aurait d’autre résultat que de rendre l’entente plus difficile et de faire traîner les choses en longueur. Pourquoi tâtonner-? Pourquoi ajour ner? Le pays ne comprendrait pas une sorte /interrègne ministériel. Le ministère a certainement des idées arrêtées sur les principales questions à l’ordre du jour. Pourquoi ne pas les faire connaître immédiatement? Pourquoi ne pas prendre l'initiative et ne pas mar quer le terrain sur lequel l’entente pourra te faire et la majorité se constituer? N’est-ce pas le meilleur moyen d’éviter •ntre les groupes de cette majorité des froissements possibles, des difficultés personnelles toujours à redouter ? Sur la question du Tonkin, par exem ple, n’est-il pas évident qu'il ne peut y avoir de discussion utile suivie d'accord que lorsque le gouvernement qui seul a des renseignements précis aura exposé la situation et le plan do conduite qu’il a arrêté ? C’est au gouvernement à présenter les...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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