Extrait du journal

lorsqu'un gosse entra, portant un bol dans chaque main. — Quatre sous de confitures d'abricots, de manda-t-il. Dès ou il fut servi, il s'en alla gravement, tenant dans sa dextre le bol plein de confitures et dans sa senestre, l'autre bol vide. étonné, nous dîmes à l'épicier : Pourquoi envoie-t-on cet enfant avec deux bols, alors qu'un seul suffirait ? “ Ç'cst une ruse de sa maman, répondit épicier. De cette façon, quand il rentre chez lui, le moutard a les deux mains occupées et il ne peut pas, en cours de route, tremper ses doigts dans la confiture. LE ROUGE EST MIS. — De belles oranges, ma bonne dame... Et surtout quelles soient bien sanguines... Que de fois avons-nous entendu cette phrase devant la voiture de Crainquebille.s Et com bien de fois, nous-mêmes, nous sommes-nous extasiés, au dessert, devant la savoureuse cou leur rouge de la « belle valence »! Hélas !il faut déchanter!Un de nos confrères, se trouvant tout récemment en Sicile,a eu vent d'un commerce ingénieux. Rencontrant dans le chemin de fer un voyageur en couleurs et produits chimiques. U apprit que toutes les oranges de Syracuse recevaient, avant d'être expédiées, une préparation rubiconde, sous l'espèce d'une très fine injection. Le liquide, inonensif, bien entendu, ainsi introduit, se ré pandait rapidement à travers le fruit: d’où les « sanguines ». Voilà qui va faire réfléchir les amateurs....