Extrait du journal
GROUPE SOCIALISTE Les députés socialistes français aux dépu tés socialistes iialiens Conformément à la décision prise par lo groupe socialiste dans sa séance du mardi 2 mai, la lettre suivante a été adressée au groupe parlementaire socialiste italien : Paris, le 3 mai 1899. Chers citoyens et amis. Après avoir entendu le compte-rsndu que ses délégués lui ont fait de leur mission auprès du Groupe parlementaire socialiste italien, le Groupe soziaîiste de la Chambre des députée française, dans sa séance du 2 mai 1899, a décidé de vous adresser ses sincères remerciements pour l’excel lent et fraternel accueil que nous avons reçu de vous, et ce m’est une grande joie d'avoir été chargé de vous les transmettre. Cette conférence amicale de Rome » pleinement rempli l'attenta commune de nos mandants respec tifs. Les sujets que nous y avons traités, les solu tions que noua avons indiquées aux difficultés soulevées par les ennemie de la paix européenne et de l’accord entre les travailleurs de tous les pays ont reçu l'adhésion complète et sans réserve ae nos amis de France, et, noua n’en doutons pas, il en est de même de la part de nos amis d’Italie : leur unanimité sur loua les points traités noua en est un sûr garant. Donc, il demeure entendu que, fidèles à leurs principes,les socialistes d’Italie et de France s’oppo seront* de toutes leurs forces aux entreprises colo niales de leurs gouvernements respectifs et aux conflits que ces entreprises pourraient susciter autre les deux pays ; que les socialistes de France agiront dans toute la mesure de leurs moyens, avec l’aide des Fédérations syndicales ouvrières et dos Bourses du Travail, pour faire cesser la lutte, profitable aux seuls intérêts capitalistes, entre les travailleurs français et les travailleurs italiens occupés en France, en même temps que, de leur côté, les socialistes italiens feront tout leur possible pour faire partager leurs senti ments de solidarité économique et sociale aux travailleurs de leur pays fixés eu France. Le groupe socialiste accepte avec joie l’idée d’une correspondance permanente entre les repré sentants autorisés du parti socialiste des deux nations, et il approuve ses délégués au Congrès de Rome d’en avoir saisi dés leur retour le Comité d'entente, organe central du parti socialiste fran çais. Courage, chers amie, si cruellement éprouvés ?ar la persécution. Nos souffrances marquent nos tapes vers l’émancipation. Aucune de celles que vous subissez ne nous est inconnue, ni ne nous laisse indifférents. Nous admirons votre cons tance, et vos martyrs de 1893 sont les nôtres, comme vous fîtes vôtres nos martyrs de 1871. Fin avant, donc, contre tous les obstacles, vers la Ré publique sociale universelle. Fraternellement à voua et à tous. Pour le groupe socialiste et par ordre : Le secrétaire : Euqènu Fournièrb....
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
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