Extrait du journal
Allons, allons, il y a encore de beaux: jours pour les profiteurs, car la « dernière! guerre > aura lieu en 1934. C’est du moins ce que, en pleine séance du Sénat australien, à Melbourne, vient de prophétiser l’honorable M. Marks, sé nateur et ancien lieutenant de la marine royale anglaise. Ce très honorable gentleman qui, encore qu’il n’ait point accoutumé de lire dans, le marc de café ou le blanc d’œuf, n’en est/ pas moins, paraît-il, un extraordinaire clairvoyant, complète par ailleurs sa pro phétie en nous fournissant des détails plu tôt effarants. C'est ainsi que cette guerre, dont tous les combats se dérouleront aux abords de Jérusalem (?), mettra aux prises l'Angle terre d’une part, la Russie et l’Allemagne de l’autre. L’Angleterre en sortira victorieuse, cat* — tenez-vous bien — elle aura comme gé< néralissime, en 1934, le Christ lui-même, qui marquera ainsi son second passage sur la terre, et qui ne manquera pas, vous le pensez bien, d’adjoindre aux forces bri tanniques quelques cohortes célestes com mandées par J'archange Gabriel, ou sou confrère Michel, lequel, si nous en croyons les lithographies s'entend « comme pas un quiconque » à manier le glaive. Une fois la victoire consacrée et le der* nier poilu inconnu dûment enseveli sou$ l’une des sept portes, le roi d'Angleterre viendra rendre grâces au Ciel et déposer humblement sa couronne aux pieds du Rédempteur. Celui-ci qui. on le sait depuis quelques années, fait fi des richesses terrestres, sol licitera, pour unique indemnité de guerre, l’envoi par l’Angleterre de tous les vais seaux de son immense flotte dans tous les ports du monde. Là, lesdits vaisseaux au ront mission de charger tous les israélitea répandus par le monde entier et de le«| ramener en Judée, où sera alors, dans 1$ gloire de Dieu, reconstitué le royaume de David. Que Jéhovah me préserve d’affaiblir une telle et si noble prophétie par aucun commentaire ! Cependant, je souhaiterais poser une question à l’Amirauté anglaise, puisque l’honorable M. Marks servit sous ses or dres durant la guerre : — Ne fut-il point blessé et trépané au cours des opérations ? Ou bien fit-il quel que chute sur la tête, de son banc de quart dans la cale ? Je serais vraiment curieux de voir fixer ce point important. — T. L- R. « ÉCHOS»...
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
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