Extrait du journal

Les Droits de l’homme Au citoyen Gérault-Richard Ce long siècle est pr’s de finir Et nous donne peu d’espérance. Une ombre plane et l’avenir Est gros d’orage pour la France : Gens de sabre et de goupillon Sont déjà prêts pour la curée, Et l’on danse le cotillon Dans les salons de l'Elysée. Comme autrefois Jacques Bonhomme Est encor la bête de somme. Bourgeois, Qu’avez-vous fait des droits de l'homme? Redevenu l'humble valet Du capital et des banquistes, L’ouvrier traîne son boulet Dans les bagnes capitalistes. Au moindre cri de liberté, Le gendarme nous sert d’escorte, Et pour le peuple garotté Quatre-vingt-aeuf est lettre morte. Comme au etc. L’homme des ch tretoismorne affaissé, Se désespère sous son chaume Et voit devant lui le passé Qui sc dresse comme un fantôme. Il sent que ses membres sont las, Qu’il travaille et meurt à la peine Pour le marquis de Carabas. Qui reconstruit son grand domaine. Comme autrefois, etc. De votre révolution Qui vous a fait ce que vous êtes. Vous gardez la part du lion Et vous passez vos jours en fêtes. Reniant jusqu’au droit humain. Voue ne laissez rien à la plèbe Que le droit de mourir de faim Serfs de l’usine et de la glèbe t Cotnme -autrefois, etc. Oubliez-vous donc qu’à Valmy, O bourgeois de la d cadence ! Sans ce peuple, votre ennemi, Vous n’auriez pas sauvé la France... Oubliez-vous que ce Puissant Compte aussi d’illustres ancêtres. Et qu’il n’a pas versé son sang Pour se donner de nouveaux maître# 1 Comme autrefois, etc. Exploitant sa docilité Et vous argant d'une autre rue, A ce# cris de fraternité...