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La Petite République, 6 mai 1898

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La Petite République
6 mai 1898


Extrait du journal

LA HAUSSE DES BLÉS Après la suppression des droits. — Res ponsabilité dos gros agriculteurs. — Le prix du pain On prétondait que si les droits de douane sur les blés étaient supprimés les prix mon teraient d’autant. Ou a pu se convaincre hier que cela était faux. Dès le début du marché, à la Bourse du commerce, les farines ont lléchi de 4 francs par s ic et les blés de 2 francs par quintal. D’un autre côté la meunerie baissait ses prix do 4 francs par sic ce qui avec 1 franc de baisse faite la veille, donne une baisse réelle de 5 francs. Voilà le premier résultat obtenu. Hier se tenait le marché hebdomadaire où se réunissent cultivateurs et négociants. La baisse acquise sur les blés a été de 3 à 4 fr. par quintal, malgré les efforts des détenteurs pour maintenir les prix. Comme commentaire, nous ajouterons qu’un journal spécial, l'Echo agricole, dit qus c’est la faute des cultivateurs si on a enlevé les droits. Nous citons textuellement : « Il faut convenir cependant que c’est un peu sa faute (la culture) et qu’elle a forcé le f;ouvernement à prendre cette mesure en vou ant elle-même trop profiter de la hausse sans chercher à enrayer le mouvement par des offres plus suivies. » Ainsi donc, c’est la fauté aux cultivateurs si nous payons le pain trop cher. Il y a long temps que nous savons que les gros cultiva teurs sont insatiables (nous ne parlons pas des petits, il y a malheureusement trop long temps qu’ils n’ont plus rien à vendre). En tout cas, l’aveu d’un organe qui les dé fend est bon à retenir. Quant au pain, nous espérons bien que les boulangers no tarderont pas à baisser leurs prix. Ils n’ont pas de gros approvisionne ments, huit ou quinze jours au plus, et nous espérons bien qu’ils ne continueront pas à nous faire payer le pain cher, sous prétexte de marchés. Autrement c’est contre eux que nous ferons campagne au nom des travailleurs et ouvriers pauvres. P. N. LA DÉMARCHE DU CONSEIL MUNICIPAL....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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