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La Petite République, 6 septembre 1888

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La Petite République
6 septembre 1888


Extrait du journal

TROIS REMPARTS Un discours de M. Jules Ferry M. Jules Ferry a parlé à Remiremont. Ce qu’il a dit, vous le devinez sans peine. M. Jules Ferry est de ceux qui se répètent. Au milieu des incorrections très fréquentes de la forme de son langage, on trouve parfois des conceptions bien étranges : Nos institutions sont solides assurément ; elles sont gardées par un triple rempart : deux Chambres et un président. Ni le président ni le dénat ne sont disposes à céder à ceux qui mènent l’assaut contre la République leurs pistes d’honneur et de combat dont il n’est d'ailleurs au pouvoir de personne de les arra cher. Comment au pouvoir de personne ! mais de qui le Sénat et le président tiennent-ils donc leui’s fonctions ? De la Constitution de 1875. Cette Constitution est l’œuvre d’une assemblée dont d’excellents républicains ont toujours contesté le mandat. Et le sutirage universel ne pourrait pas défaire par une assemblée dont le pouvoir serait incontestable, ce qu’a pu faire une assemblée dont le pouvoir était contesté ? Mais c’est la théorie delà dictature qu’ex pose M. Jules Ferry....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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