Extrait du journal

ils nous la donnent. Que pouvons-nous dé sirer do mieux? La fureur même des feuil les cléricales et bonapartistes nous éclaire rait sur l’importance de cette scission si nous avions besoin d’être éclairés. Nos ennemis, déjà bien malades, so sentent aujourd’hui condamnés sans re mède. Le Sénat, leur dernier espoir, est perdu pour eux. La majorité flottante sur laquelle ils comptaient leur échappe. Les do Broglic et les Buffet conspireront en core, tendront leurs toiles d’araignée dans les petits coins, mais n’y prendront plus do moucherons. Adieu les beaux rêves de dissolution ! Adieu les douces pensées de guerre civile qui remuaient le cœur de certaines gens et leur faisaient monter la salive aux lèvres! Adieu la joie ineffable de troubler le pays, de rendre tout travail, toute sécurité impossibles sous la Répu blique ! Jouer à la bascule parlementaire, ren verser les ministères républicains, semer partout les haines et les défiances, ruiner le commerce, affamer les pauvres gens, ce sont là des divertissements agréables pour certains grands seigneurs ; mais il faudra que ces grands soigneurs s’en privent dé sormais, attendu que vingt-deux sénateurs honnêtes viennent de déclarer qu’ils refu seront do les leur donner....