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La Petite République, 11 juillet 1884

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La Petite République
11 juillet 1884


Extrait du journal

Une proposition d’amnistie, signée par un certain nombre de députés, sera dépo sée aujourd’hui à la Chambre. On dit que les auteurs du projet et le ministre de l’in térieur se sont mis d'accord pour que la discussion ait lieu immédiatement. Je suis — c’cst une opinion personnelle — partisan de l’amnistie que j’ai déjà votée l’année dernière. Je crois que ccttc mesure n’aurait à l’heure présente aucun inconvénient grave. Mais je no me dissi mule pas que la proposition a peu de chance d’être accueillie, et que l’opinion publique ne s’est pas prononcée avec assez d’ensemble et d’énergie pour imposer aux pouvoirs publics un acte politique de cetto nature. Mais si le gouvernement combat la pro position, si la majorité la repousse, il est probable au moins que M. le ministre de l’intérieur annoncera qu'à l’occasion de la fête du 14 Juillet, de nombreuses grâces seront accordées aux détenus politiques. Il serait désirable que le gouvernement allât dans cette voie aussi loin que possi ble, et que ses résolutions lui fussent dic tées par l’esprit le plus large d’indulgence et d’apaisement. Qui donc pourrait en faire un reproche au cabinet agissant dans la plénitude de sa liberté et de sa force? Qui pourrait l’accuser do faiblesse, parce qu’une cinquantaine de condamnés seraient, à titre individuel et par grâce particulière, mis en liberté, parce qu’on viderait le quartier politique à la prison do Clairvaux ? Déjà les journaux ont annoncé que re mise du reste de leur peine serait faite à ceux des condamnés do Montccau-IesMines qui sont encore détenus. 11 en sera évidemment de même de quelques condamnés de Lyon qui ont ter miné leur peine, mais qui ont été retenus comme débiteurs envers l’Etat des amen des et frais do procès. Cetto aggravation du jugement qui les a frappes, pour être légale, n’en a pas moins quelque chose d’excessif, et jonc crois pas qu’il puisse y avoir, sur ce point, dans les conseils du gouvernement, la moindre hésitation. Si on fait cela, ce sera bien ; mais ce ne sera pas assez. Pourquoi ne pas gracier — je cite les noms qui sont connus do tout le monde —...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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