Extrait du journal

dats d’infanterie un centime de plus par I four. Avec ça, il est certain que nos braves petits pioupious n'entretiendront pas des danseuses, mais en fin de compte comme ils ont droit à ce centime de supplément jusqu’au tw juillet, il s’agit, de près de deux francs, et on passe une journée dans la béatitude à la caserne avec quarante sous ! Mais ne voilà-t-il pas que les bureaux essayent de ratisser ce centime de supplé ment. Ils ont peur sans doute que les pe tits soldats fassent des folies i On a donc parlé de verser ce centime à l'ordinaire, à quoi on répond qu’avant le i" janvier, ces derniers versaient à l'ordinaire la même somme que les caporaux. Si l’on y verse le centime d’augmentation, les sol dats donneront à l’ordinaire plus que leurs supérieurs, ce qui paraît peu admis sible. D’autre part, si l’on oblige les caporaux à prélever sur leur solde, qui n’a pas été augmentée, le centime nouveau des sol dats, on va réduire leurs centimes de po che de 5 centimes par prêt, c'est-à-dire aboutir à diminuer leurs sous de poche, i On irait ainsi à l’encontre des vues du législateur, qui, en unifiant les soldes, a voulu que celle de tous les fantassins — caporaux compris— soit augmentée. Les fantassins vont donc toucher un centime de plus par jour. Et on ne dira plus que le soldat français ne roule pas sur l’or....