Extrait du journal

M. B..., employé de commerce, s’était rendu dan» la mâtinée chez le docteur L..., médecin spécialiste, rue de Rivoli. X ers onze heures et demie, il «e trouva seul dans 1-e salon d’attente. 11 pensa d’abord que le docteur avait encore d’autres malades à examiner avant lui, mais après avoir passé une heure à se morfondre, il s'impatienta enfin. Tout ce qu'il lit alors pour signaler au médecin ou au personnel de celui-ci sa présence dans l’appartement, fut inutile. Finalement, M. R... quitta le salon et s'enhardit jusqu'à pénétrer dans les autres pièces. L’examen des lieux lui prouva, hélas ! qu’il était bien seul dans l'apparte ment, M. L... était sorti vers onze heures et demie, suivi de son valet de chambre et avait oublié le client. Vainement alors, M. D... chercha une is sue pour quitter l'immeuble. Ayant décou vert dans un petit réduit une boite à outils, il se décida, après mûre réflexion, à essayer d’enlever la serrure de la porte d’entrée à l’aide d'un tourne-vis. L’opération ne réus sissant pas, l’employé de commerce appela alors, espérant se faire entendre. Une lo cataire, précisément, regagnait à ce mo ment-là son appartement du quatrième étage. En percevant les appels de M. B..., elle fut prise de peur et courut immédiate ment prévenir le concierge. Celui-ci s’arma d’un revolver et, suivi de son fils, monta chez le docteur L... — Je vais vous expliquer pourquoi je suis ici, dit M. B... au concierge qui le bous culait pour le faire sortir. — Non, non, vous vous expliquerez tout à l'heure au commissariat. Et M. B... fut traîné au bureau de M. Euriat. Interrogé par le magistrat, le malheu reux employé de commerce raconta son aventure. Son récit fut confirmé peu après par le docteur L..., convoqué au commissa riat....