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La Petite République, 13 août 1913

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La Petite République
13 août 1913


Extrait du journal

Dauba-t-on assez sur les travaux qui creusent depuis longtemps la capitale et dont les uns prétendent qu'ils en rendent la fréquentation impossible, pendant que d'autres plus furieux affirment qu'ils la « déshonorent » ? Cependant les Parisiens, qui n’ont ja mais assez de moyens de communication, sont heureux quand on en met un nouveau a leur disposition. Ils devraient savoir qu’il n'est pas davantage possible d'établir une nouvelle ligne de chemin de fer sou terrain sans creuser des trous, que d aller à la revue de Longcharnp sans se faire briser les côtes. —• Certes, murmurent-ils, mais pour quoi ces travaux durent-ils aussi long temps, et surtout pourquoi dès qu'on pour rait les croire terminés en entreprend'on immédiatement d’autres qui défoncent en core au même endroit une chaussée que l'on pouvait croire fermée â jamais ? En réponse â ces lamentations une bon ne nouvelle arrive : à la préfecture de police le service de la circulation se préoccupe de la question. Ce qui en effet empêche que l'on puisse aller vite dans Paris, ce sont d'abord les véhicules de toutes sortes qui marchent lentement, en suite les fondrières, fosses â éléphants, banquettes irlandaises, cliausses-trappes, etc., etc. qui obligent les voitures à faire un long détour et les piétons à faire venir un guide de la Jungfrau. La question des « voitures au pas », les lecteurs de la Petite République savent combien elle est difficile à régler. A celle des travaux de voirie, la plus importante peut-être, aurait-on trouvé une solution ? Il y paraîtrait — et à la rentrée, les Pa risiens qui ont pu fuir quelques semaines — trouveraient, dit-on. « tout en état ». Cette promesse est trop belle pour qu'on n'en veuille point avoir immédiate ment confirmation. Vous allez trop vite! M. Jollrain. inspecteur divisionnaire de la circulation et des transports, est le plus aimable des hommes quand il ne roule pas taxi sur la voie publique précisément pour se rendre compte par lui-même de l’état des travaux et quand il n’est pas « en com mission » où il en prépare de nouveaux. Nous avons eu la bonne fortune de le trouver au moment où il s’accordait un souffle bien gagné entre ces deux opéra tions et il a bien voulu nous dire ce qu’il en est réellement de cette promesse de la quelle les Parisiens se sont voluptueuse ment gargarisés. .... , . — Bien sur. nous dit-il. je m emploierai de mon mieux pour que l’on travaille vite mais de là â promettre que tout sera fini en octobre... Deux choses sont ac quises cependant : d’abord l'unité de chan tier sur un même point — ensuite la con duite méthodique des travaux pour qu’as...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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