Extrait du journal

i Elle se donna des airs irrités et l’apos trop ha avec une certaine virulence. — Vous en faites de belles. Mes compli ments, mon cher ! Vous pouvez vous flatter d'être d’une jolie maladresse. — Comment donc? — Vous avez effarouché mon oiseau, et je me demande où je le retrouverai. — Qu’est-il arrivé? — Ne jouez pas l’ignorance. — Je vous jure... — Lisez donc. Elle lui donna le laconique billet dicté par elle à Solange : « Persécutée par M. de Tannay, je pars. » Le marquis eut un moment de trouble qui n'échappa pas à son adversaire, mais il se remit promptement. II est impossible que vous ignoriez ce qu elle est devenue, dit-il. — Erreur! j’ai reçu ce billet à huit heu- > res. J’ai envoyé chez elle aussitôt. Plus per sonne. Elle venait de filer avec quelques effets. — On la retrouvera. — Vous croyez que c’est facile ! Et qui sait, ajouta la modiste avec malice, si elle est partie seule 1 M. de Tannay devint fort pâle. Il parut plus agité et marcha de long en large dans le petit salon comme un fauve dans une cage. Félicie jouissait de sa surprise, de son désappointement. Entre ces deux femmes, dont l’une, façonnée à tous les vices de Pa...