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La Petite République, 17 juillet 1896

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La Petite République
17 juillet 1896


Extrait du journal

Et le président, entouré de chefs déco rés, passe au milieu de toute cette foule qui l’admire et applaudit. Un pauvre nègre, victime d’un soleil trop ardent, n’a plus la raison suffisante pour partager l’enthousiasme général. Il lance deux dattes sur le cortège qui passe. Il est aussitôt entouré et mis en pièce». Dans ces pays non encore civilisés, la foule est barbare et lâche. C’est si bon da pouvoir frapper un être sans défense qui ne rend pas les coups qu’on lui donne. Bien mieux, un malheureux passe, dont la tète est antipathique à ses voisins. Onr le poursuit, on lui arrache les yeux, on lui ca^se les bras. C’est cette môme foule impitoyable qui dernièrement, dans le même pays, accom pagnait de refrains joyeux l'exécution d'un supplicié. Platitude en face du soldat panaché et cruauté à i'égard du malheureux sans défense. C’est un triste bilan ! Puisse-t-il, derrière cette foule qui braille et qui tue, s’éveiller un peuple qui pense et dont l'idéal soit au-dessus des parades militaires ou des supplices honr teux....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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