Extrait du journal
Calais, 16 juin. Les scaphandriers ont recommencé les travaux de maillage des chaînes ; on éprouve de grandes difficultés pour les mailler, en raison de l’inclinaison du bâ timent, el aussi parce que les tôles sur lesquelles est fixée une des boucles de re levage ont cédé. Il faut alors à cel endroit passer une chaîne sous le Pluviôse pour le ceinturer. Il semble qu’il ne sera pas possible d’a mener le sous-marin contre le quai do la Colonne, comme il avait été projeté. Le Pluviôse étant échoué dans une sor te de chenal creusé au milieu du port pour permettre le passage aux grands navires, il faudrait, pour l’amener contre le quai, l’élever de i rn. 10. De plus, le groupe do chalands du Pluviôse a un tirant d’eau de 8 mètres ; ce chiffre ajouté aux 4 mètres précédents, cela fait un minimum do 12 mètres ; or, aucune marée, même do" vive eau, ne donne cette hauteur d’eau dans le port. Le nouveau relevage A deux heures et demie, à basse mer,on a entrepris de vider les compartiments de l’extrême avant. Comme le trou d'homme do l’avant, par où devait passer le tuyau do pompe, restait submergé do quelques centimètres, on construisit autour un petit batardeau en ciment, en exhaussement du niveau de l’eau. Lorsque le vide fut fait, on replaça sur l’orifice la plaque obturatrice,qui lut Iutée avec du ciment. Cette partie du bâtiment étant allégée, on a amené les chalands au-dessus du sous-marin dès que la montée des eaux l’a permis, vers quatre heures du soir. On les à placés en croix, l’un à lavant, l’au tre à l’arrière, pendant qu'une pompe A gros débit a aspiré l’eau par la cheminée métallique édifiée en prolongement du kiosque central, afin d’alléger le sous-ma rin. Vers cinq heures du soir, les chaînes se sont tendues. La pompe de la Girafe, qui aspire par la cheminée du kiosque central, rejette une eau grisâtre, ce qui semble prouver que le navire a bougé. Sur le quai, l’amiral Bollue et les auto rités do la marine et du port suivent anxieusement le travail du flux. C’est à recommencer Calais, 16 juin. Au moment du plein, vers sept heures, le Pluviôse a été légèrement décollé et...
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
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