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La Petite République, 18 décembre 1903

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La Petite République
18 décembre 1903


Extrait du journal

Fin de l’Enselpement CONGRÉGANISTE « Qu’est-ce que M.Combes? C’est un chef de gouvernement qui ne gouverne pas, mais qui se laisse gouverner. » Question et réponse forment l’aliment ordinaire des polémiques conservatrices et nationalistes. Nous les rencontrons au jourd’hui plus fréquemment que de cou tume, à cause du dépôt imminent du pro jet de loi qui supprime l’enseignement congréganiste. Si M. Combes a promis à la Chambre, puis au Sénat cette suppression, c’est qu’il y était entraîné par une force à laquelle il obéit avec d’autant plus de fidélité, qu’il ne se sent pas capable de tenir un autre langage. S’il tient sa promesse, c’est que nous l’y poussons avec une violence si impérieuse qu’il ne jouit plus de son libre arbitre. Et il ira ainsi jusqu’à ce que nous le précipitions dans l’abîme... NOUS, c’est vous, c’est moi,c’est la ma jorité républicaine du Parlement et du pays. , Voilà ce que nous répètent à satiété les journaux qui, en même temps, ne cessent de traiter M. Combes de persécuteur et de bourreau. La contradiction est flagrante. Si nous infligeons au président du conseil un régime de contrainte qui lui enlève la libre disposition de son esprit et de son corps, si nous le réduisons, à proprement parler, en esclavage, il nous offre la figure d’un persécuté plutôt que d’un persécu teur. Ses ennemis, et ils sont nombreux, ne tiennent aucun compte de cette circons tance atténuante révélée par eux-mêmes. Ils n’en diminuent pas d’une once la haine qu’ils lui portent, et ils ont raison. M. Combes ne mérite aucune indulgence. Il est coupable sans atténuation de respon sabilité. 11 complète, à présent, l’oeuvre qu’il ébauchait il y a un an. Et ses projets de loi se succèdent et s’enchaînent comme les propositions et la conclusion d’un syllogisme. C’est même cette logique de sa conduite qui rend inexplicables les critiques de M. Waldeck-Rousseau et de M. Leygues, lorsqu’ils lui reprochent de...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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