Extrait du journal

théon Victor Hugo eut le rare honneur d'étre vénéré et adoré, comme un dieu, par toutes les dévotes de son quartier. Un de ses amis, en effet, le peintre Louis Bou langer avait reçu pour l'église Saint-Paul la commande d'un Christ. Pour taire plaisir à Victor Hugo, qui du reste possédait alors une chevelure romantique des plus décoratives. Louis Boulanger fit poser son Christ par le grand poète. Le tableau une fois placé dans l'Eglise fit la joie et l’admiration des dévotes qui venaient lui racon ter leurs petits péchés et leurs gros chagrins, sans se douter qu'ellea vénéraient à deux genoux un écrivain qui n’avait rien de catholique. Ci curieux tableau fut du reste enlevé de l'église il y a quelque quarante ans et relégué dans quelque grenier de l’Etat. C’est M. Hanotaux qui prendra la parole à l'oc casion du centenaire de Victor Hugo, pendant la cérémonie du Panthéon, au nom de l'Académie française. On va enfin placer dans les cadres de marbre qui attendaient toujours sur la façade du ThéâtreFrançais, les quatre médaillons qui leur sont réservés. On sait que ce sont ceux de Corneille, de Ra cine, de Molière et de Victor Hugo. Il serait sage de commencer par installer ce der nier afin qu’il soit prêt pour les prochaines fêtes du centenaire. XX PETITS PAINS DU MATIN Lord Roberts vient d’instituer dans l'armée an glaise des pédicures dont les devoirs sont régie» montés dans un manuel d'une trentaine de pages. Les résultats obtenus sont déjà merveilleux. — Il y a d’autant plus d'hommes sur pied qu’il y a moins de cors de troupe. Jean Mitron....