Extrait du journal
>yer titres à Paris, car ma présence à Paris n’était pas utile, c’était celle des titres seuls qui l'était Messieurs les jurés, si j'avais su, le 7 mai, quand je suis partie, quand je ne serais pas ren trée à Paris, eh bien, je vous jure qu’il ny a pas de puissance sur la terre qui m’aurait fait quitter Paris. Il ne faut pas connaître Mme Humbert pour croire qu’elle aurait fui, même devant un revolver. Je n’aurais jamais fui : serais-je même l’aventu rière que la presse dit depuis dix mois que je suis, {e n’aurais jamais quitté Paris. Je suis partie avec ‘intention, avec la certitude d’être là le vendredi matin ou le jeudi dans la soirée, je ne sais pas, ça dépend des trains. A Bordeaux, j’ai eu une déception ; en arrivant à Madrid, j’en ai eu une autre encore plus grande : la personne qui devait envoyer le télégramme, qui devait faire remettre les titres à Mme Parayre et à Emile, car je ne croyais pas qu’Emile était parti, cette personne ne m’a pas écouté, elle ne m’a pas entendu. Elle me disait que le gouverne ment allait prendre les titres, allait les séquestrer, que je voulais payer des usuriers, et qu'il fallait m’en aller, et liquider, et qu’ils achèteraient les créances pour un morceau de pain. Se tournant vers le public : Eh bien, non. personne n’achétera mes créanceset je payerai tout avec ces titres. Maintenant, si les Crawford n’apportent pas mes titres et tout ce qui est à moi, eh bien, oui, je dirai tout; mais si les titres arrivent, je ne dirai rien. D. Voulez-vous que nous continuions la conver sation sur ce terrain-la ? R. Non. Je ne parierai que quand M. l’avocat général aura parlé. Bref, comme elle avait échoué et qu’à Paris on « arrêtait tout le monde », dame, elle est restée. Mais combien elle a souffert de ne pouvoir venir à Paris, dont maintenant per sonne ne la « tirera » t Suivent des détails, qui égayent volontiers la salle, sur le séjour à Madrid. Quant aux titres passés à Mme Mujica, elle n’a jamais eu l’intention de les dissimuler; au contraire. Enfin, deux agents françain n’ont pas cessé de les suivre, et M. Patenôtre» l’ambassadeur, de les saluer â chaque rencontre, et elle le con naît bien, car elle a souvent dlué à Paris avec lui. — Donc, conclut Thérèse, je suis sûre et j’affirme que le gouvernement a toujours su où nous étions et s’il ne nous» pas fait arrêter plus tôt, c’est qu’il y avait des raisons pour cela. Quant à moi, il m’aurail été impossible de vivre loin de Paris, je serais morte. (Rires.) Ici, Frédéric croit devoir placer son mot ; car, après tout, la politique c’est son lot. — Je tiens, dil-il, à confirmer ce que vient de vous dire Mme Humbert... J’affirme que dès l’oriFine nous avons été escortés par deux agents dont un était très reconnaissable parce qu’il avait sur la joue droite une énorme verrue pourvue d’une touffe de poils. J’ajoute que nous avions si peu l’intention de nous cacher, au départ, que Romain a envoyé un télégramme en clair, qu’il est monté avec sa" aœur dans le sleepina sans souci d’être vu, qu'à la gare de Bordeaux, où il y avait une quantité de monde, nous sommes restés une heure àu buffet sans noua dissimuler, que lorsque Doua somma arrivée à...
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
En savoir plus Données de classification - fourcade
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