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La Petite République, 20 février 1902

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La Petite République
20 février 1902


Extrait du journal

CONCESSION Nous disions l'autre jour que les professeurs de l’Université en Allemagne, avaient entrepris une campagne pour guérir les étudiants de l'abus des boissons, et surtout de ces défis grossiers où l'on se lance des litres de bière dans l’estomac... avant de se les lancer à la tête. Les étudiants ont sans doute accueilli ces re montrances professorales avec un respect relatif et surtout une insouciance absolue,car les professeurs ont perdu beaucoup de leurs exigences premières. Dans un nouvel appel qu’ils adressent aux étu diants, ils ne leur demandent plus que de renoncer i la « chope du matin»,qui selon les constatations les plus scientifiques, ne sert qu'à alourdir le eerveau et à diminuer son activité. Buvez, ajoutent ces bons professeurs, une fois votre travail achevé. A la bonne heure. Professeurs et étudiants sont bien près de s'entendre. S'il ne s’agit plus que de retarder la « cuite » de quelques heures, les étu diants peuvent dormir en paix... sous la table. XX dans les balances Décidément les balances vont jouer un grand rôle dans le recrutement de notre armée. On dé cidait d’abord aux derniers conseils de révision, de prendre non plus seulement la taille des hommes, «nais auss. leur poids. Cela permettait, paraît-il, d’obtenir des renseignements médicaux plus complets. Voilà maintenant que l’on va peser aussi tous les jeunes gens qui demandent à entrer dans la cavalerie. Et ils ne devront pas dépasser les poids suivants : yS kilos pour les cuirassiers, 70 kilos pour les dragons, 65 kilos pour les chasseurs et hussards. On avait déjà des officiers qui se pinçaient la taille dans un corset. Voilà maintenant que par amour du cheval ils vont se faire maigrir. Les femmes vont être obligées, pour trouver de beaux hommes, de revenir aux civils. XX...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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