Extrait du journal
Ce serait peut-être éviter un mal pour tomber dans un pire. XX UTILE EXAGÉRATION Depuis quelque temps, les antivivisecteurs s’a gitaient. Ils mettaient dans leur façon de protéger les animaux une énergie farouche repoussant toute concession scientifique si minime et si légitime fût-elle. C’est ainsi que dans une réunion nouvelle ils se sont prononcés pour la prohibition absolue du dépeçage des cobayes et autres animaux. Cette exagération fut d’un heureux effet. Une scission se produisit, en effet, dans le camp des antivivisecteurs et les plus raisonnables d’entre eux, parmi lesquels le docteur Charles Richet, membre de l’Académie de médecine, ont déclaré que « les amis des animaux ne peuvent enrayer les progrès de la science et s’insurger contre le sa lut de nombreuses existences humaines ». On ne saurait mieux dire. XX LA FEMME ET LA SOURIS On connaît l’horreur instinctive qu’éprouvent pour les souris la plupart des femmes. C’est là un sentiment qu’exploitaient chaque année les élèves des beaux-arts à leur réunion solennelle et publi que. L’un d’eux criait : « Une souris ! » et aussitôt les jolies mondaines de monter sur les bancs et de grimper sur les chaises avec une précipitation qui leur enlevait toute pudeur, à la grande joie des amateurs de mollets. Eh bien, sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, la femme est susceptible d’éducation. N’apprenons-nous pas, en effet, que l’élevage des souris est devenu à Londres l’occupation des jeunes filles du monde. Elles soignent ces petits animaux avec une sollicitude toute particulière et les exhibent avec fierté lorsqu’ils sont de « race ». On cite plusieurs de ces souris qui ont été vendues plus de 3,ooo francs chacune. A ce jeu, la souris sera bientôt un animal do mestique d’autant plus recherché qu’il tiendra peu de place dans les appartements. XX LES LETTRES ET LES ARTS Les photographes qui prendront part à l’Exposi tion de photographie instituée par la ville de Pa ris pourront déposer des épreuves à l’Hôtel de Ville, salle des Prévôts, de midi à cinq heures, di manche 20 et lundi 21 décembre. Comme quoi la vérité est quelquefois bonne à dire. On se souvient des poursuites intentées par le gouvernement militaire allemand au lieutenant Bilse pour son roman : Une petite garnison. Or, certains libraires déclarent que le lieutenant Bilse a déjà gagné avec son ouvrage plus de i5o,ooo marks, somme suffisante pour lui faire oublier sa condamnation. Pour succéder à ses expositions de la reliure et de l’ivoire, le musée Galliéra prépare pour avril 1904 une exposition des dentelles, broderies et guipures. Les chambres syndicales de Paris et du Puy ont envoyé leur adhésion et délégué certains de leurs membres pour prendre part aux travaux du jury. De Bayeux, de Caen, de Luxeuil, d’Alençon, de Nancy, des Vosges, en un mot de tous les centres de l’industrie de la dentelle et de la broderie, des offres arrivent en vue de participer à cette maniféstalion d'art qui restera exclusivement française et moderne. XX PETITS PAINS DU MATIN L’empereur du Sahara vient d’acheter pour sa future armée quelques milliers de fusils gras. — Après cela, il serait sans excuse de laisser mourir ses hommes de faim. Jean Mitron....
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
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