Extrait du journal

loffre, vingt-deux ans, 37. avenue Gairtibetta, à Courbevoie. Des amis du docteur Baumany ont cru pouvoir reconnaître son chapeau. M. Albert Leriche, 10, rue Reaugrenelle, craint d’avoir perdu tous les siens dans la catastrophe. J’avais pris place, explique-t-il, avec mon frère, ma femme, ma mère, l’enfant de mon frère et ma fillette dans le train 467. En gare de Villepreux se produisit l’incident qui ar rêta notre marche. Je-descendis sur le quai. Je tenais à la main la fille de mon frère, âgée de dix ans, qui est, elle, saine et sauve. J'avais vu le chef de gare et ses employés faire tous les signaux de couverture impo sés par les règlements : protection à deux cents mètres à l'arrière par la fermeture des disques, pincement des pétards sur la voie, disposition de feux rouges et de drapeaux de même couleur. Un grand nombre de voyageurs étaient descendus sur le quai... Soudain, un coup de sifflet déchire l’air. Et c’est la catastrophe. J'ai cherché ma femme, ma fille, ma mère. J'ai crié, j’ai hurlé. Je ne sais plus. Me voici brisé ici, chez moi, dans une maison vide. On m’a montré des corps. Je n’ai reconnu aucun des miens. Il faut cependant espérer que plusieurs des personnes signalées comme disparues ne figurent pas parmi les victimes. ( est ainsi que M. Jules Glatigny, avocat, à la cour, dont le nom avait été prononcé, est parfaitement indemne. De même M. et Mme Almagro, demeurant 146, otvewue Parmentier, à Paris, mit été inexactement signalés comme ayant disparu. Ils avaient...