Extrait du journal
des chefs d’établissements, les conditions auxquelles le travail a repris, le taux des salaires avant et après la grève, l’in fluence que la grève a pu avoir sur la branche de l'industrie dans laquelle elle s’est produite. Toutes ces questions sont en effet, du plus vif intérêt. Il est mal heureusement à craindre que la circu laire de 1885 ne soit aussi stérile que sa devancière de 1878. Un préfet a de la peine à concevoir qu’il ait un rôle à rem plir en dehors de scs obligations de ser vice vis-à-vis du ministère de l’intérieur. Aucun gouvernement n’a encore tiré parti de nos ressources administratives dans l'intérêt de la prospérité matérielle du pays. Il ne suffit pas d’une circulaire, d’un questionnaire intermittent; tous les ra lentissements de travail doivent être notés. Chaque ville, chaque commune a besoin de connaître l’état de l’industrie sur son territoire. Les renseignements seront ensuite centralisés au chef-lieu, pour être définitivement classés et ana lysés au ministère du commerce. Il n’y aura pas de chômage quelque part sans que l’incident soit immédiatement connu. Une extension d’industrie, n’importe quel phénomène pouvant influer sur le nombre des travailleurs, sur leur salaire, tout sera observé. On pourra répondre de la sorte aux plaintes qui viendront à se produire et faire justice do toutes les exagérations de polémique. La crise ne sera plus un monstre légendaire, mais un état do choses défini, et le malaise, au lieu d’ôlrc un produit du pessimisme,prendra corps co/nme une réalité contingente. Le Bureau du travail rendra d’autres services. Quelques socialistes intelli gents ont depuis longtemps aperçu les bienfaits de cette statistique. Il y aura lieu de connaître, non plus en l'air, mais exactement la durée moyenne du travail par jour ; le taux du salaire, le nombre et la durée du repos, le prix des subsis tances, et en général tous les renseigne ments sur la situation matérielle et mo rale du travailleur. Un petit groupe qui s’intitule Comilé des revendications éco nomiques et sociales, vient de formuler, dans une lettre à la Revue socialiste, les cahiers du travail pour les élections lé gislatives de 1885. A leurs yeux, trois réformes seulement apparaissent comme une nécessité politique et industrielle de la plus haute importance. Ce sont, la réduction progressive de la durée du travail à huit heures par jour, un prêt d’Etat aux associations ouvrières de production, et, enfin, la création de...
À propos
La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.
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