Extrait du journal

A plusieurs reprises déjà, on a tenté, tant en France qu'à l'étranger, en parti culier en Amérique et en Angleterre, des transports de correspondance, journaux, etc., par aéroplane. Les résultats n'avaient pas paru très encourageants, ou plutôt, on a presque partout abandonné l'idée, que l’expérience a montrée peu pratique. On vient de la reprendre sous une forme particulière dans un essai intéressant et qui a parfaitement réussi, sur une distan ce de 300 kilomètres : un aéroplane piloté par un officier, le lieutenant Ronin, parti à sept heures du matin de l’aérodrome de Villacoublay. a pu remettre au transatlan tique de l'Amérique du Sud. avant sa le vée d’ancre, le courrier parvenu à Paris après Le départ du train-p*oste, lequel avait eu lieu la veille au soir. Examinons, à celte occasion. I étendue et la réalité des services que l'aviation peut rendre, en l'état actuel des choses, au ser vice des postes, en Europe. Nous étudie rons plus tard la question en ce qui con cerne les colonies. Le transport des dépêches gagnerait-il, on temps ordinaire, à emprunter la voie des airs ? Les grands express marchent à 1 allure moyenne de 80 kilomètres en ligne d roi le. mettons 70, si on tient compte des détours de la plupart des voies ferrées. L'avion peut, pratiquement, filer à 100. vitesse qu'un vent favorable de 30 à l’heure peut porter à 130. mais qu'un vent contraire de même force réduira à 70. Dans ce dernier cas. il n'v aurait aucun gain de temps. D'autre part, si le vent est trop fort, le vol peut être complètement empêché, de même que le brouillard ou la pluie, eo...