PRÉCÉDENT

La Petite République, 24 juillet 1885

SUIVANT

URL invalide

La Petite République
24 juillet 1885


Extrait du journal

. Aux orléanistes qui déplorent l’état de nos finances, qui se désolent sur notre politique étrangère, qui nous accusent do mener la France à sa ruine; aux mêtncs orléanistes qui nous assurent qu’il n’y a de remède à nos maux que dans la monarchie ; A ces bons apôtres qui s’en Vont criant partout qu’il n’y a pas do gouvernement dans un pays où ils ne ^gouvernent pas, nous voulons rappeler aujourd’hui une lettre qui fut écrite ver la fin du règne de Louis-Philippe, l’aïeul idc Philippe VII, leur prétendant. I Voici en quels termes sévères l’auteur de ta lettre jugeait la politique du chef de la famille des cadets. I Notre situation n’est pas bonne, disait-il. \ l’intérieur, l'état de nos finances n’est pas brillant; à l’extérieur nous ne brillons nas ion plus. Je crois bien qu’ils ne brillaient pas. Car non seulement Louis-Philippe, l’in venteur de la paix à tout prix, avait avili la France aux yeux de l’Europe; non ‘seulement il s’était fait chez nous le ‘garde chiourmo do ses bons amis les ‘empereurs d’Allemagne et de Russie, mais la Révolution de 1848, celle qu’on a appelée si justement la Révolution du mépris, quand Louis-Philippe eut fait ses paquets pour l’Angleterre, ne trouva pas un denier vaillant dans les caisses de l’Etat. i Mais laissons parler l’auteur de la let tre; cet homme , en vérité, jugeait bien les choses, et s’exprimait plus éloquem ment que nous ne le saurions faire : I Nous arrivons, ajoute-t-il, devant les Chambres avec une déplorable situation extérieure, et, à l’intérieur, avec une situa tion qui n’est pas mciHeure. Tout cela est l’œuvre du roi. : Le roi, cependant, n’avait pas conquis la Tunisie presque sans coup férir; il n’avait pas donné à la France, dans l’ex trême Orient, un vaste empire colonial. Charles X, son parent, dépossédé par lui, ne lui avait pas laissé en héritage la guerre étrangère, la guerre civile et la perte de deux provinces. Il n’avait, en France, rien à réparer, et il avait tout à créer. Quelle situation merveilleuse pour un prince qui aurait mieux aimé son pays que sa dynastie ! Mais le roi bâtard n’avait que deux principes de gouverneFeuilleton de la Petite République française (139) du 24 juillet 1835...

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

En savoir plus
Données de classification
  • bouchut
  • louvard
  • mignot
  • armand marrast
  • posen
  • lecomte
  • charles x
  • ribeyrolles
  • courbet
  • gode
  • france
  • allemagne
  • annam
  • londres
  • cambodge
  • mayenne
  • autriche
  • angleterre
  • cochinchine
  • vesoul
  • journal officiel
  • petite république française
  • fo