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La Petite République, 25 août 1921

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La Petite République
25 août 1921


Extrait du journal

les dans des scènes de violence ou de meurtre. Le président de la Fédération des di recteurs de cinémas, M. Goiffon, ques tionné sur cette mesure rigoureuse, a été le premier à y applaudir, « car il faut, dit-il, mettre un frein au goût étrange du public pour les films policiers ». Mais il souhaite qu’une censure s’exerce active sur les scénarios d’abord et qu’elle soit la même pour toute la France. D’ail leurs, les films policiers, d’origine et de facture américaine, tendent à laisser la place au film français, d’une conception plus familiale et plus artistique. On ne saurait trop s’en féliciter. Ce qui est dangereux à présenter au cinéma, devant un public français, peut l’être davantage encore devant les indi gènes de nos colonies. Fort à propos, le gouverneur général de l’Indochine vient de prendre un arrêté établissant un contrôle rigoureux des films représentés dans la colonie. Deux commissions composées chacune de cinq membres siégeront respectivement à Ha noï et à Saigon et examineront tous les films qui pénétreront dans la colonie A Hanoï siégera une commission d’appel, nommée par le gouverneur général et composée de trois membres ; les avis de cette commission seront portés devant le gouverneur " général qui statuèra person nellement en dernier ressort. Voilà les mauvais films aux prises avec les pouvoirs publics ; c’est fort bien, mais il appartient aussi au pouvoir du public de se manifester en désertant les établissements donnant des films repré sentant des scènes de vol et de crime. Il y a enfin les directeurs de cinémas qui choisissent chaque semaine les films de leur programme et ont la responsabi lité morale de la bonne tenue de leur spectacle. S’ils s’abstenaient de louer (dans le sens locatif du verbe) tout film dit po licier, les éditeurs de ces mauvais films auraient vite fait de renoncer à en fa briquer. Pierre NOLAY....

À propos

La Petite République française – puis socialiste de 1898 à 1905 – fut une feuille républicaine à cinq centimes lancée en 1876 qui connut un succès relatif dans les premières années de la Troisième République. Satellite de La République française de Gambetta, les deux publications deviennent indépendantes en 1878 avant que la diffusion du journal ne s’amenuise à la mort de ce dernier en 1882.

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