Extrait du journal

nous icvenir munie pour cette. Mais ici ! Savez-vous ce qu'une jeune artiste, d’un véritable talent, touchait en fin d été dans un de nos théâtres classés pour jouer le très difficile premier rôle d'une grande pièce? 1 13 francs par soirée. Et savez-vous ce qu'une autre, de non moindre valeur, a pour deux , rôles à créer dans une maison d'art ? Par soi- . rée, 10 francs ! Voilà les prix courants; mais ceux-là on ne les publie pas. Et c'est sous le sceau du secret que je vous répète ce mot d'un directeur à un poète esthète : — Dites donc, disait celui-ci pendant une répétition, elles sont plutôt laides, mes n beautés ». — Ah ! mon cher, qu'est-ce que vous voulez qu'on vous donne pour 40 sous : — Charles Martel. amaaa LE ZOUAVE. C'était en 1S0S. en plein été. à Paris, im passe Saint-Sébastien. une vaste cour en plein air. où l'on accède par la rue de la Roquette, et qui existe encore. Là, tous les après-midi, on pouvait voir une foule énorme, hétéroclite, où les pires mal heureux côtoyaient les plus fastueux richards. Mais tous avaient un lien entre eux : tous étaient des malades, les pires malades, ceux que la médecine a condamnés : paralytiques, tabétique*, gâteux, poussés dans de" petites voitures par des valets de pied en grande li vrée. Spectacle à la fois pittoresque et si nistre. Et soudain, un murmure grossissant annon çait l'arrivée du prédestiné, et l'on voyait pa raître un zouave de belle prestance, au visage sévère dans un collier de barbe noire et coiffé de la traditionnelle chéchia... C'était lui, le guérisseur, le sauveur, c'était le zouave Jacob, qui vient de mourir. LE CHIEN-SANDWICH. Le chien n'est plus seulement un ami de...