Extrait du journal

entre ouvriers des deux nationalités sur les chantiers où ils sont occupés. Pour la première question, les Ita liens demandent qu’elle constitue le fond même de l’ordre du jour du Con grès de 1900. Il serait beau, en effet, que le Congrès pût élaborer un projet complet et précis, et çpi’il réussit là où l’empereur allemand échoua il y a une dizaine d’années. Nul, mieux que lui, n’a qualité, compétence et autorité pour établir ce projet et l’imposer, par l’opi nion publique, aux gouvernements eu ropéens. Une proposition identique, faite au Comité d’entente socialiste, a été soumise à l’étude des fédérations et organisations socialistes de France. Je fais des vœux ardents pour qu’elle soit adoptée. La seconde question, qui serait ré glée si la première recevait sa solution, demeure tout particulièrement délicate. Elle réside dans la concurrence que se font de malheureux travailleurs, con currence exploitée cyniquement et âprement par les employeurs. Transmise au Comité d’entente socialiste, la proposi tion du Parti socialiste italien y a reçu le plus chaleureux accueil. Dès que les travaux préparatoires de la conférence de Bruxelles seront ter minés, le Comité d’entente fera de cette question l’objet de ses travaux assidus. Les Bourses du travail et les Fédéra tions des syndicats seront invitées par lui à collaborer à cette œuvre de pacili cation et de solidarité ouvrière. J’ai l’assurance quo, de leur côté, nos amis d’Italie ne demeureront pas inactifs. Déjà ils ont un journal spécial, qu’ils ré pandent le plus qu’ils peuvent, parmi leurs compatriotes que la misère con traint à émigrer. Nos efforts communs, j’en suis sûr, mettront fin à ce speclaclo lamentable de travailleurs s’entre dévorant pour la plus grande joie — et le pins grand profit — île leurs maîtres. Ce n’est pas à la Haye que se tient la conférence* pour le désarmement. C’é tait hier à Rome, ce sera demain à Bruxelles. Ce sera l’an prochain à Paris. Ce ne sont pas les gouvernements qui feront mettre bas les armes aux soldats. Co seront les peuples — les peuples socialistes. EUGÈNEFOURNIÈRE...