Extrait du journal

Un Scandale à Tlemcen Attitude scandaleuse d’un officier. — Indi gnation générale Nous recevons la lettre suivante : Tlemcen, le 20 juin 1899. Monsieur le Directeur, Un fait d’une gravité exceptionnelle s’est passé a Tlemcen, ville dont la population musulmane est reconnue très religieuse. Dimanche 18 juin, vers 5 heures de l’après-midi, passaient deux enterrements indigènes ; au même moment et en sens contraire arnvait au galop la voiture d’un lieutenant du 2* chasseurs d’Afrique du nom de Debrand. Tout le monde croyait que l'officier s'arrêterait: mais à la stupéfaction générale, la voiture passa à la même allure à travers les deux convois mor tuaires renversant quelques-uns de ceux qui les entouraient. La foule indignée saisit le cheval par la bride et l’arrêta ; mais cela ne fit pas plaisir à celui qui le conduisait : il saisit son fouet et commença à frapper à tort et à travers ; alors ceux qui assistèrent à cette scène eurent un triste spectacle : deux morts d-posés à terre et l’officier français frappant à coups de fouet la foule qui les accompagnait. Cinq ou six témoin» français assistaient à cette scène ; ils ne purent contenir leur indignation. La population musulmane est très affligée de voir que les morts mêmes ne sont pas respectés ; car c’est la deuxième fois que des faits semblables se produisent dans l’espace de six mois et. ce qui est plus significatif, ils sont commis par des re présentants de l'Autorité: la première fois c'était un administrateur de commune mixte qui est resté jusqu’ici impuni et cette fois-ci un officier de l'armée française pour laquelle les Arabes ont la plus grande vénération. Une pétition générale a été adressée A qui de droit Bar la dobuUüou juausulauma....