Extrait du journal

sident. Neuf ans! et l’enfant alla courir les rues avec des camarades déjà pervertis. Plus tard, il commit une faute et alla, vers l’âge de seize à dix-sept ans, achever de se perdre dans cette école du vice et du crime qui s’appelle la prison. «Que pouvait-il être? s’écrie Nicolas. Mais ce qu’il a été ! » Et pour conclure ce plaidoyer, notre cama rade termine par une citation de Victor Hugo que je livre, monsieur le président, à voe sages méditations : La tête du peuple, voilà la question. Cette tête est pleine de germes utiles. Employez pour la faire mûrir et venir à bien ce qu’il y a de plus lu ruineux et de mieux tempéré dans la vertu. Tel n assassiné sur les grandes roules qui, mieux dirigé, eût été le plus excellent serviteur de la cité. Cette tôle de l’homme du peuple, cultivez-la, utilisez-la ; vous n’aurez pas besoin de la couper. Non I vous n’avez pas besoin de la couper! Songez à tout cela, monsieur le président, et faites grâce 1 La guillotine n’est ni un exem ple, ni une solution : c’est l’instrument hor rible qui prouve, au contraire, Vimpuissanct d’une société égoïste et déséquilibrée. Henri Turot....